mercredi 8 juin 2011

Encrage & Voyoucratie.

Fin du XIX°. L'embrouille se forme, en loucedé, aux coins des rues. Les arcans, marlous et p'tits voyous genre chourave de morlingue, ceux qui sur l'échelle de la voyoucratie se trouvent juste en dessous des cadors, des épées spécialistes du délourdage de cofiot ou d'la fausse mornifle. Et ben ces gus là, peuplade du Paname malsain et crapoteux, ont les blasent; Les Apaches.
Ca vivote en étouffant les lacsompems de ces dames, ca baigne dans des combines parfumées a l'essence de merde pour s'remplir la dent creuse, enfin, c'est l'contraire du liseur de bible et du buveur d'eau tu l'auras compris. Commence alors à prendre forme sous les calots écarquillés de nos chers rupins, les premières bandes parisiennes puis françaises, et crois moi ma gueule, sûrement pas les dernières...Entrée en matière sévère avec le 1er gus qui utilisa une chignole (les autos fûssent rarent en c'temps là.) pour braquer la recette d'une banque en 1911. J'ai nommé l'anarchiste et meneur de la bande du même blaze: Jules Bonnot. Il claquera en 1912 sous les dragées d'la police qui ont délogé le récalcitrant de sa casbah à la dynamite...il en avez une putain d'paire le Julot. Pendant c'temps la, quelques figures du milieu d'après-guerre, se liaient d'amitié au Maghreb, dans les concentrés d'pue-la-sueur qui appelaient "Bat d'af'" (Bataillons d'infanterie légère d'afrique) c'était les unités disciplinaires de l'armée ou ils foutaient dans l'même gourbi les militaires sanctionnés et les zigues déjà condamnés dans l'civil, autrement dit, la fine fleur des bas-fonds regroupés pour casser d'la pavasse et en coeur siouplait. C'est ici sous l'cagnar nord africain que was born le tatouage made in france et les affinités de certains. En l'occurrence le spécimen Pierre Loutrel dit "Pierrot le fou" (le genre de type que tu r'compte tes crayons après lui avoir serré la pogne), Jo Attia (qui ouvra à La Rochelle, Rue des St-Pères, tout près du négoc' de mon ami Guicho (Outsider Ink), un bouge qui s'appelé Le Lido) Henri Feufeu dit "Le tatoué" et d'autres gonziers d'la même trempe formèrent "Le gang des tractions avant". Une combine toute simple, pour leurs braquo, ils utilisaient les dernières 15 de Citroën qui bombardé sec pour l'époque, donc, la maréchaussée avec leurs tracassins pourave ou leurs bicyclettes l'avait vite dans l'oigne à la course poursuite.
C'était quand même aut' chose, y'as pas à dire...Les gonziers nippé d'première, le galure borsalino, la limace faut qu'ca s'marida au quart de poil avec le trois pièces, kif pour la cravetouse et l'falzar qui tombe nickel sur les lattes italiennes. Éventuellement le lardeuss' pour quand ca lancequine ou pour la jouer Humphrey Bogart, d'la sape impec' quoi. Puis y'avait les prostiputes aussi, elles en f'saient des sacrifesses ces braves dames là, faut dire qu'as l'époque pour un gonze pas trop con, le turbin était pas duraille et y'avait les talbins qui allez avec. Et pour entret'nir une femme du monde, ça mets du liant dans les relations les talbins, non?