vendredi 27 mai 2011

My medicine.

Assis dans un clic-clac à la housse usinée, imprimé de motifs tellement pouraves qu'ils devaient même pas être à la mode en Bosnie dans les années 90. Un fond musical si on peut appeler ça comme ça, j's'rais plus tenté de dire une merde inaudible qui m'ferait presque saigner du pif couvre plus ou moins les discussions sans fond dans ce 2 pièces étudiant d'un quartier rupin de la ville. Chips coca, accompagné de 2-3 boutanches de liche à la noix d'coco et au litchi, à peine alcoolisées, enfin, pas de quoi me faire oublier pourquoi j'me trouve dans cette carrée tellement tris' qu'elle f'rait r'gagner l'estime de soi a un suicidaire. J'fous la pogne dans la fouille intérieure de ma jacket et en sors ma flasque de scotch 12 yirze d'âge, qui dans ces moments plus que maussades m'aide a voir de l'avant. J'en prends une rasade maousse et commence ce qui m'occupe et me diverti dans ce genre de coupe gorge, analyser la populace. Dans la masse j'aperçois quelques loquedus qui s'creusent le chiro pour savoir comment réussir à engourdir une frangine jusqu'à leur plumard, un gus avec une tête de Pierre-Louis-fabrice style ch'veux gras coupe glacée à l'huile d'olive et un look de Steve Urkel, complètement fumé à l'alcool de bonne femme, le dargif vissé sur une chaise avec le filet d'bile qu'atterrit sur une cravate que même Lagaf' il aurait pas osé... en train de s'lancequiner dessus. Sans déc', en regardant son grimpant en velours kaki on aperçoit la vieille tâche d'urine qu'imbibe le textile jusqu'à ses tatanes façon sportsouère, avec les lacets tellement serrés qu'les deux bords y s'touchent. Je chasse "dédé-j-patauge-dans-ma-pisse" de ma vue et d'ma mémoire pour arriver sur celle que si on y s'rait aux States, ça s'rait la chef des pom-pom girls (chirlideur qui z'apelle). Putain une môme donc tu t'demandes comment deux personnes peuvent émettre tant de splendeur d'un seul coup d'reins. Impossible d'aller la saluer. J'la dévore, la déguste des yeux. Elle est d'une beauté angoissante, tellement qu'elle est trop. Ca rejoint le monstrueux, jolie à ce point. Ca fait erreur de la nature limite freak. T'as envie de lui en r'prendre un peu pour en filer à Anne Roumanoff. Elle tourne la tête dans un délicat mouvement, façon pub pour shampoing, j'la cherche du regard, l'a trouve, ces deux points noirs cernés d'un vert chatoyant (j'l'ai sorti celle la ou pas?!) au milieu d'un blanc immaculé (avec ces conneries il m'prend des envies d'poésie) tombe comme la misère sur l'pauvre monde sur ma trogne, bouche bée, déconfit, presque penaud. Posté sans trop savoir quoi foutre de mon corps au milieu d'ce futon cradingue, étant dans l'impossibilité d'en décarré because la protubérance costaude dans mon falzar ça f'rait désordre. Après les cinq minutes de pause réglementaires en pensant justement à Anne Roumanoff pour r'donner un flux sanguin normal à mes quilles en dégonflant la bête, j'me renvoie une gorgée d'scotch pour l'tonus puis histoire de m'donner d'la contenance, et je m'lève prêt à aller débiter les boniments en bonne et due forme à la môme, puis connaissance faite, l'inviter à v'nir voir d'plus près ma collec' de pin's a la maison. M'apprêtant à c'que le comptage de fleurette dure une plombe, qu'elle fût pas ma surprise de voir Brin d'amour me prendre par la dextre, me trainer jusqu'aux gogues façon brutale devant tous ces bouts d'hommes avec l'oeil un poquito envieux en r'luquant l'manège et mon tickson pour l'prochain tour ! Histoire de pas sombrer dans l'dégueulasse et probablement parce que ma douce femme de mère va surement lire mes conneries, j'vais laisser vos imaginations perverses terminer l'boulot et j'vais en v'nir direc' à ma conclusion. Chaque femme est comme une médecine pour moi et de temps en temps il arrive que l'organisme s'accoutume à certains remèdes, mais j'ai confiance en la science et n'doute pas trouver ma thérapie. Le cas échéant j'ai toujours ma flasque dans la fouille et j'ai gardé toutes mes ordonnances. Puis si la période de convalescence lambine, il m'restera toujours l'auto médication, n'est c'pas Doc ?!

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