mardi 24 mai 2011

Une affaire de famille.

La transmission du savoir, c'est cette tradition (aussi vieille que l'honorable métier de tapin) qui forme une bonne partie de c'que vous êtes. Pour ma part le pater familias m'a transmis, et pas dans l'sens conventionnel de la chose. A commencer par l'apprentissage d'un dialecte compréhensible que par ses seuls initiés, l'Argot. Né d'un dabe jaspinant le louchébem (argot de boucher) dû à son turbin de Boucher-chevalin, mon daron vit l'jour début des années 50 et passa sa jeunesse sur les quais du vieux port, là où le grand-dabe avait son négoce. Pour décrire un peu l'personnage moi j'le blaze Ray-gee-ray; bel homme d'1M85 avec une mouille un peu bourrue, des copeaux qui arrivent aux épaules, l'uniforme est tee-shirt noir, levis 501 et les santiags qui vont avec. Rock'n'rolla invétéré, adepte du vinyl qu'il allait dégoter outre-manche, bref, c'que j'appelle moi: un ancien. Gardien d'un temps où les jeunes jactaient un argot pur et dur, on était loin des 3,4 mots en verlan suivis d'un wesh. J'ai donc baigné depuis mes premiers mots dans le langage des ténébreux et c'est sur ce blog qu'avec quelques bons mots poético-argotique je vais m'atteler à transmettre à mon tour le fond et non pas la forme de ma jactance; la langue d'la populace, l'art de la métaphore inventé par les gavroches du pays.


P.S: Merci a ma douce Marie pour la correction de mes textes.

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