mardi 16 août 2011

Foint Pinal.

Quand j'étais môme, j'étais dans mes rêveries, penard, avec pas grand monde pour m'y emmerder. Une phrase dans l 'cigare, quelques mots qui résument bien la ligne de conduite du bambin, une phrase ciselée de Mr Michel dans "Mélodie en sous-sol" qui est: "le boulot, c’est un truc qui vaut mieux commencer jeune. Quand tu démarres tout môme, c’est comme si t'étais né infirme : tu prends le pli, t’y penses plus…"
C'était ma fatalitas à moi. Parce que pour c'qui relève du chafrave et d'démarré tôt en plus de ça, j'prefére annoncer qu'j'étais pas dans c't'optique mézigue. C'est pas qu'on a eu du mal à l'prendre le pli, c'est qu'on la pas pris du tout. Nous ont tourné dans la bricole, l'école du tournevis, les combines qui sentent un peu la lerdemuche mais qui permettent de faire briller un peu d'talbins sans trop s'casser l'oignon. On en avait rien à ciré nous, le leitmotiv c'était d'reussir à s'nippé correc' puis à sortir les nanas qui s'coltiné avec nous, et ont laissé volontiers l'turbin des honnêtes gens pour leurs pommes. Décaré a 6 plombes du mat' de son page pour aller rejoindre la vague des traine-patins avec leurs gueules grises et pi t'attend pas à décrocher un rictus, parce que l'mec il n'est pas si con, tous les matins quand y va charbonné il sait qu'il y'est dans l 'merdier, l'inconscient ça s'appelle. Comme cette petite vérole de gimini cricket. Parce qu'avec la casbah a banqué, sa ronbière qui baise avec son voisin et les mouflets qui sont aussi cons que'lui... Y sait l'gars, que ça va pas être du nougat d'en décarrer d'ce bourbier.
Alors vous vous doutez bien mes chères, que c'genre de lifestyle, très peu pour moi. Oh, je m'y suis frotté quand même un brin au turbin a la régulière, J'ai commencé par un C.A.P graphiste, en alternance que ça s'fait ces choses-là. C'est cette chère conseillère de désorientation qui m'a mis sur l 'coup. Je la cite la greluche; "Alexis, étant donné que vous passé votre temps a dessiné en classe, et en outre à faire chier l 'monde, on vous à jamais fais r'doublé pour pas vous avoir à nous emmerder une année d'plus. Alors maintenant que vous avez l'âge de décaré, s'agirait d'penser a plié les gaules mon p'tit, et fissa. C.A.P graphiste on vous a trouvé. Adieu." Putain quand j'y r 'pense ...J'étais à la fraîche moi à l'école, je faisais mes p'tites affaires, paisib', on m'laissait vaqué a mes occupations, pi d'un coup, à la surprenante, me v'la transféré dans l'monde du travail. P'tite entreprise t'nu par deux vieux frangins, je peux t'dire que l'arrivée d'mézigot dans leur bouiboui ça leur a fait tout drôle aux frères pétard ! Mon problème a moi c'est que'le matin ben, j'ai du mal a décollé les paupières, l'appelle de la couette persiste, je nie l 'reveil, oublie le devoir, serre morphée durement jusqu'à lui pétée des côtes, et puis quand j'arrive à extraire mon corps éteint du pageot pour aller faire un truc qui m'fais royalement chié, avec des individus que je conchie du fond du coeur. J'ai du mal à faire semblant d'y mettre de l'en train, en bref, j'suis un ramier d 'première, feignant dans sa splendeur, désinvolte en toute occasion. Après cette épopée, j'ai travailloté deux, trois fois, pour faire plaisir aux darons, mais le revenu principal était dans la combine, dans l'parallèle, la loucedé. Depuis en sentant la limite arrivée dans mes activités, je devenu Marin, seule alternative financièrement similaire. Palper du grisbi dans l'honnête, ça vous change un homme. Affaire à suivre.

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